Les organisateurs présumés de la fuite de Ghosn redemandent leur libération, selon Bloomberg

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Le père et son fils accusés d'avoir aidé Carlos Ghosn à fuir le Japon en décembre dernier tentent de nouveau d'être libérés sous caution, rapporte Bloomberg. Arretés fin mai aux États-Unis à la demande du Japon, les deux Américains disent que leur action ne représente pas un crime dans ce pays.

Michael et Peter Taylor, les deux Américains accusés d’avoir aidé l’ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn à quitter clandestinement le Japon en décembre dernier essayent pour la deuxième fois d’obtenir leur libération sous caution, une semaine après qu’un magistrat fédéral à Boston a rejeté leur première demande, relate Bloomberg.

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«Dès le début de ce processus, le gouvernement américain a détenu les Taylors sans fondement légal», selon la nouvelle demande de la défense relayée par le média.

Taylor père et fils ont été arrêtés le 20 mai aux États-Unis suite à la demande de procureurs japonais qui les accusent d'avoir orchestré en décembre 2019 la fuite de Ghosn de Tokyo après que l’ex-PDG de Renault-Nissan, inculpé de diverses fraudes financières, a été libéré sous caution.

De nouveaux arguments

Cette fois-ci, Michael Taylor, ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, et son fils Peter ont présenté de nouveaux arguments en faveur de leur demande.

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Sans nier leur implication dans cette affaire, les accusés, cités par Bloomberg, affirment qu’aider quelqu'un à «sauter la caution» ne constitue pas un crime au Japon, se référant ainsi à des rapports des médias japonais et à l’avis d'un expert en droit nippon.

Les intéressés estiment également que le Japon n'a pas respecté le traité d'extradition avec les États-Unis signé en 2016, poursuit Bloomberg. Qui plus est, selon la défense, Michael et Peter Taylor doivent être mis en liberté à cause de la pandémie de Covid-19.

La fuite de Carlos Ghosn

Carlos Ghosn, patron franco-libano-brésilien, 66 ans, a été arrêté en novembre 2018 au Japon puis inculpé pour diverses malversations financières présumées. Après 130 jours sous les verrous, il a été libéré sous caution fin avril, sous de strictes conditions et avec l'interdiction de quitter le pays dans l'attente de son procès. L’homme d’affaires a pourtant réussi à quitter le Japon.

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L'enquête japonaise pense que les Taylor ont rencontré en décembre dernier Carlos Ghosn qui a sans entrave échappé à l'assignation à résidence dans un hôtel de Tokyo. Ensemble, ils auraient pris un train pour Osaka, dans le sud-ouest de la principale île japonaise de Honshu.

Puis, à l'aéroport international d'Osaka, l'ancien PDG aurait été caché dans un flight case (boîte pour transporter du matériel de musique) qui n’a pas fait l'objet d’examen. C’est ainsi que Carlos Ghosn aurait pris un avion privé qui s'est envolé pour la Turquie le 29 décembre. Une fois à Istanbul, l'homme d'affaires est monté dans un autre avion privé qui l'a emmené au Liban, où il se trouve actuellement.

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