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Italie : des migrants testés positifs au coronavirus après leur sauvetage

Le bateau de l'ONG Mediterranea Saving Humans, ce 1er juillet.
Le bateau de l'ONG Mediterranea Saving Humans, ce 1er juillet. MEDITERRANEA SAVING HUMANS / via REUTERS

Les huit migrants faisaient partie d'un groupe de 43 personnes qui ont débarqué mercredi.

Huit migrants arrivés en Sicile cette semaine après leur sauvetage par une association ont été testés positifs au coronavirus et placés en quarantaine, a annoncé jeudi 2 juillet l'ONG Mediterranea Saving Humans.

Les huit migrants faisaient partie d'un groupe de 43 personnes qui ont débarqué mercredi du navire humanitaire Mare Jonio dans le port d'Augusta, dans le sud de l'Italie. Le collectif italien de gauche a affirmé dans un communiqué avoir été informé par les autorités sanitaires des tests positifs au Covid-19 des migrants, ajoutant que ceux-ci ne faisaient pas courir de risques à la population car placés en quarantaine, tout comme le reste du groupe et les membres de l'équipage.

Le maire de Noto, une ville du sud-est de la Sicile dans les environs de laquelle les migrants sont placés en quarantaine - à environ 20 kilomètres -, a également cherché à apaiser les inquiétudes. «Il ne devrait y avoir aucune inquiétude dans notre communauté parce qu'aucun contact ne sera autorisé», a souligné Corrado Bonfanti. Mais la nouvelle des migrants contaminés a immédiatement suscité un tollé dans une partie de la classe politique.

«Le reste de l'Europe nous regarde avec pitié»

Matteo Salvini, le chef de la Ligue (extrême droite), a critiqué le gouvernement, l'accusant de complaisance. «Le reste de l'Europe nous regarde avec pitié, pendant que les trafiquants d'êtres humains se frottent les mains. Le gouvernement ? Il est muet et dort», a-t-il lâché sur Facebook.

Les demandes de mise en quarantaine des migrants sur un navire plutôt que sur l'île ont été rejetées par le gouvernement parce que jugées trop onéreuses, s'est indigné pour sa part le président de la région Sicile, Nello Musumeci.

«Et donc, ils peuvent rester à Noto, où ils sont. Vous avez bien entendu : à Noto, la perle de notre tourisme», s'est insurgé Nello Musumeci sur Facebook, ajoutant qu'il vérifierait s'il est adéquat d'ordonner la création d'une zone rouge autour de l'établissement accueillant les migrants. «Pourquoi la quarantaine sur la terre ferme ? Pourquoi personne ne nous parle des vraies conditions dans les camps libyens ? Telles sont les questions auxquelles Rome à le devoir de répondre», a-t-il ajouté.

Tandis que de nombreux migrants continuent de fuir la Libye, les bateaux humanitaires ont récemment repris leurs activités de sauvetage, en grande partie interrompues par la crise du coronavirus.

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56 commentaires
  • Acadiane

    le

    raison de plus pour FERMER toutes les frontières

  • humble

    le

    C'est carrément tragi-comique.
    Comment peut-on imaginer que l'Italie continue de recevoir seule indéfiniment des centaines de milliers de personnes (600000 clandestins officiels) ; les autres pays détournant le regard et la fustigeant en lui faisant la morale quand elle renâcle ? Ce pays ne serait-il donc pas souverain ? Doit-il être contraint de se plier à cette situation indéfiniment ? Il suffit de lire la presse italienne, nationale ou locale, pour voir le splendide résultat :
    - de plus en plus d'exaspération des locaux, de troubles, incidents, rixes ;
    - de graves problèmes récurrents dans les prisons : affrontements "intercommunautaires" entre détenus (il y a déjà eu des morts) ;
    - implantation de "mafias" non "autochtones" (Nigériane principalement), dont la presse et de nombreuses études traitent abondamment ;
    - impossibilité (surtout actuellement) d'intégrer socialement et économiquement ces migrants qui ont pour tout brillant avenir la survie par l'assistanat, la mendicité ou la délinquance (quelle que soit leur bonne ou mauvaise volonté).
    Que les "bien-pensants" le veuillent ou non ce pays n'est plus en situation d'accueillir toute la misère du monde.
    Les prochaines étapes : - tout ce qui est décrit plus haut mais en pire ;
    - le retour au pouvoir de la "Lega" (plutôt Luca Zaia, l'homme fort de la Vénétie) avec ses alliés d'extrême-droite "Fratelli d'Italia".
    J'entends déjà les cris outrés des hypocrites "bien-pensants" affectant la surprise !!!

  • pujolm

    le

    Quoi ne jouez pas les étonnés bien sûr que les migrants sont potentiellement infectés et comme la majeur partie ne seront pas retenus vous pourrez un jour les croiser dans vos rues.

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