Couvre-feu : ce qu’il faut savoir sur la nouvelle attestation de déplacement dérogatoire

Gérald Darmanin a détaillé ce jeudi après-midi les modalités de ce document qu’il faudra remplir et avoir avec soi pour se déplacer aux horaires du couvre-feu dans les zones concernées.

    Elle va faire son grand retour dans la poche, ou dans le téléphone, de millions de Français. Une attestation dérogatoire de déplacement sera nécessaire pour avoir le droit de sortir de chez soi entre 21 heures et 6 heures du matin dans les territoires où un couvre-feu sera imposé dès ce samedi, à savoir l'Île-de-France et huit métropoles (Aix Marseille, Lyon, Lille, Saint-Etienne, Rouen, Toulouse, Montpellier et Grenoble).

    Cinq motifs possibles ont été listés par Jean Castex, ce jeudi après midi, lors d'une conférence de presse : raison de santé, raison professionnelle, aider un proche en situation de dépendance, devoir prendre un moyen transport comme un train ou avion, et sortir son animal de compagnie.

    « Sur le site du ministère de l'Intérieur, il y aura la possibilité de télécharger l'attestation nouvelle, également sur son téléphone », a ensuite indiqué Gérald Darmanin. Les liens seront accessibles « d'ici à demain [vendredi] », précise le gouvernement sur sa page consacrée au coronavirus.

    Attestation sur papier libre possible

    Il sera également possible de remplir une attestation à la main et « sur papier libre », en s'appuyant sur le modèle officiel, « notamment pour les personnes les plus âgées ou celles qui n'ont pas d'ordinateur ou d'imprimante immédiatement », a indiqué le patron de la place Beauvau. Attention, « l'attestation vaut une heure puisqu'il s'agit de déplacements qui n'ont pas de lien avec le travail », a-t-il encore mis en garde.

    Pour celles et ceux qui vont au travail ou qui en reviennent tôt le matin ou tard le soir, en plus de cette attestation (numérique ou papier) sur laquelle il faudra vraisemblablement cocher la case correspondant à un « déplacement professionnel », un justificatif de son employeur sera également imposé. Une carte professionnelle, par exemple pour les infirmières libérales ou les journalistes, pourra aussi être prise en compte, a indiqué Gérald Darmanin.

    En cas de manquement à ces obligations, on risque une amende de 135 euros et de 1500 euros en cas de récidive, comme l'a indiqué Emmanuel Macron dans son interview télévisée mercredi soir. Pour ceux qui bafoueraient les règles à trois reprises, la peine encourue passe à six mois de prison et 3750 euros d'amende, a prévenu le ministre de l'Intérieur.

    VIDÉO. Couvre-feu : une nouvelle attestation de déplacement dérogatoire